jeudi 10 septembre 2009

Carte mentale ou notes linéaires?

Un usage souvent cité pour les cartes mentales, c'est la prise de notes. En lisant le livre de Tony Buzan, "The Mind Map Book", l'usage de cartes mentales pour la prise de notes l'emporte haut la main, pour de très nombreuses raisons:
- un gain de temps considérable, en concentrant sur les mots clés
- mémorisation et créativité accrues par la juxtaposition des concepts
- l'utilisation de couleurs et d'images améliore aussi la mémorisation
- les objectifs pédagogiques sont mieux mise en relief
- clarté analytique accrue (et j'en passe)

Cela rejoint aussi le contraste fait par de Bono entre la pensée "verticale" (analytique et argumentative) et la pensée "latérale" (créative et innovante).

Cependant, je me heurte aux habitudes des élèves. Dans les deux exemples ci-dessous, j'ai tenté l'expérience de deux façons de présenter les mêmes éléments. Dans l'étude d'un extrait du roman "Go Tell It On The Mountain" de James Baldwin, j'ai travaillé avec deux groupes d'élèves dans la même classe: avec un groupe, j'ai noté les idées des élèves en forme de carte mentale, avec l'autre groupe, en forme de notes linéaires.

Exemple avec carte mentale:
















Exemple avec liste linéaire:

D'après les commentaires des élèves, ils ont trouvé la carte mentale trop "brouillon". "C'est ça que nous devons noter dans nos cahiers?" ont-ils demandé. Certes, ce n'est qu'un exemple, mais bien que je sois plutôt partisan des cartes mentales (comme vous l'aurez deviné) je crains qu'il ne faille un certain temps d'adaptation pour que les avantages des cartes mentales se fassent ressentir.

Expérience sans doute à renouveler, et à analyser en profondeur. J'attends vos commentaires.

Cheers, --- Phil

2 commentaires:

  1. Bonjour Philippe !

    Votre expérimentation me renvoie à ma propre expérience.

    Mes apprenants sont aussi très déroutés par l'aspect visuel d'une carte mentale, d'autant plus que statistiquement, 70% d'entre eux sont des kinestésiques selon les théories d'Antoine de la Garanderie.

    Le recours à un logiciel de MindMapping permet de jouer sur les deux tableaux :
    * conserver la carte sous son aspect graphique pour les apprenants visuels ;
    * convertir la carte sous la forme d'une liste structurée plus facile à verbaliser pour les auditifs ;
    * re-structurer la carte soi-même pour les kinestésiques.

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  2. Il me parait important pour débuter les cartes mentales d'avoir le matériel adéquat: format A3 crayons de couleur fins et larges. Plus les quelques consignes de base: le résultat n'est pas tout de suite très attrayant mais très lisible. Ensuite il faut persévérer et le plaisir de faire de "jolies" cartes est un moteur important. Je crois que j'ai accroché quelques élèves grâce à l'outil de présentation présent dans iMindMap.

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